Airbus et Dassault développent un nouvel avion de chasse
Airbus et Dassault Aviation ont annoncé ce mercredi 25 avril être parvenus à un accord de principe autour du développement du futur avion de combat franco-allemand, dont le principe avait été annoncé en juillet par Paris et Berlin. Airbus et Dassault ont « regroupé leurs forces pour le développement et la production du Système de combat aérien du futur européen (Scaf) » à l’horizon 2040, ont annoncé les deux groupes à l’occasion du salon aéronautique de Berlin (ILA), dont la France est cette année le pays invité. « C’est un accord de principe. Le premier message est de dire ‘oui, nous sommes prêts' » pour le développement du Scaf, a déclaré le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, lors d’une conférence de presse commune avec le patron d’Airbus Defense and Space, Dirk Hoke, dans la capitale allemande. La ministre française des Armées Florence Parly et son homologue allemande Ursula von der Leyen devraient signer jeudi, dans les allées du salon, un « contrat commun qui fasse travailler ensemble » les industries des deux côtés du Rhin. En termes techniques, il s’agit d’un « High level command operations requirements document » (HLCORD), l’équivalent d’une Fiche d’expression de besoins (FEB), précise-t-on au ministère français des Armées. Elles poseraient ainsi la première brique d’un système complexe qui, outre un avion de combat à proprement parler, intègrera des drones, un système de commandement et d’observation aéroporté, des systèmes au sol, ou encore des patrouilles maritimes, Bapteme et vol en avion de chasse à l’horizon 2040. Une feuille de route devrait ensuite être présentée en juin. Des industriels des deux pays réunis Paris et Berlin ont convenu en juillet 2017 « de développer un système de combat aérien européen ». L’annonce marque une rupture significative: jusqu’ici, Français et Allemands avaient chacun suivi leur voie en matière d’avion de combat, même si les deux pays coopèrent dans d’autres domaines de défense. Le paysage européen est donc dominé aujourd’hui par deux modèles concurrents d’avions de combat, mis en service dans les années 2000: le Rafale de Dassault Aviation, un projet exclusivement français, et l’Eurofighter d’Airbus, développé en commun entre l’Allemagne, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Italie. Les deux capitales ont réuni les industriels des deux pays -Dassault Aviation, Thales, Safran en France, Airbus Defence and Space en Allemagne- autour de ce projet complexe. La Grande-Bretagne pas inclue… pour l’instant Dassault Aviation revendique la place de maître d’oeuvre de l’avion de combat, lui qui développe des appareils de ce type depuis un demi-siècle. Airbus, dont l’entité de défense est basée en Allemagne, est chargé du développement d’un drone EuroMale (moyenne altitude, longue endurance), dont une maquette doit être présentée lors du salon de Berlin. La Grande-Bretagne, qui s’était associée à la France pour développer un drone de combat en 2014, n’est pas dans l’équation pour l’heure. La faute à sa sortie prévue de l’Union européenne, selon Eric Trappier: « On peut sentir un frein qui doit s’expliquer quand même par la perturbation forte du Brexit ». Mais la porte n’a pas été totalement fermée. « Il faut d’abord que nous consolidions le socle franco-allemand. En parallèle, nous devons poursuivre les travaux franco-britanniques et nous verrons, lorsqu’ils auront atteint une maturité suffisante, s’ils peuvent être versés -ou non- au projet Scaf », a expliqué Florence Parly.
Bulgarie: des Rafales ou des MiG ? Tempest: un avion de chasse supérieur au F-35 américain?
Comments are disabled.