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Boulette et pétrole au Bourget

juin 28, 2013 admin

« Un avion militaire » est un petit blog sur l’aviation en générale et les quelques expériences de bonheur que peut procurer le fait de voler. Vous retrouverez ici quelques news, et quelques bons plans, y compris de voyage. Je suis passionné d’aviation, et je profite de la fin du Salon du Bourget pour me mettre à écrire sur ma passion. J’ai toujours aimé voire la terre d’en haut comme disait l’autre. Salon du Bourget qui a fait l’objet d’une petite boulette pas bien méchante par notre Premier Ministre mais qui suffit néanmoins à démontrer que certains ne sont pas à la hauteur. En effet, Jean-Marc Ayrault était présent et a prononcé un discours. Et c’est bien lors de ce discours que le Premier ministre a commis une boulette. En effet, avant sa prise de parole, les invités présents devaient assister à une démonstration du Rafale, mais celle-ci a été annulée. Ce qui n’a pas empêché Jean-Marc Ayrault de la trouver « impressionnante ». Préparé en avance, le Premier ministre et ses conseillers n’ont pas pensé à le remettre à jour. Pire, le communiqué envoyé ce lundi aux rédactions, reprenant le discours de Jean-Marc Ayrault, laisse toujours présent ce passage du discours : « Je veux également confirmer à nos armées qu’elles continueront de bénéficier des meilleurs équipements : l’avion de combat Rafale que nous venons de voir dans une impressionnante démonstration… » En réalité, la démonstration du Rafale a bien eu lieu, mais après le discours du Premier ministre. A noter également que le Salon s’est tenu dans un climat d’euphorie au niveau des commandes, mais il faut néanmoins se rappeler que le prix du pétrole est un facteur clef. Au-delà de ces choix industriels, il est évident que le prix du pétrole influence considérablement l’évolution du secteur aéronautique. Au début des années 2000, le carburant représentait environ 15 % des coûts d’exploitation pour les compagnies aériennes. Dix ans plus tard, ce taux est passé à 35 % (45 % pour les vols « long courrier ») ce qui en fait la première dépense, devant les frais de personnel (28 %). L’absence de taxes sur le kérosène pour des raisons de compétitivité internationale a permis d’obtenir un coût faible et une certaine démocratisation du transport aérien dans les pays industrialisés, mais elle ne permet pas d’amortir les variations importantes du prix du pétrole brut.